Writings about Buddhist ethics and Mahayana Buddhist ethics in particular cannot escape two basic problems. The first problem is that the often-misunderstood soteriological aim of Mahayana, achieving Nirvana, conflicts with the tradition's normative ethics because Nirvana is posited as transcending worldly conventions. The second problem is that Mahayana Buddhist emptiness ontology seems to destroy the idea of ethical action by revealing the fallacy of acting from the standpoint of an individual self. For these reasons, it has been said that Mahayana ethics is impossible. By utilizing the Zen Buddhist philosophy of Nishitani Keiji's Religion and Nothingness, I will demonstrate that these two problems are misinterpretations of basic Mahayana tenets and that when Mahayana soteriology and ontology are properly understood, they do not conflict with the tradition's normative ethics. Furthermore, I will use Nishitani's interpretation of the Bodhisattva to show that there is ethics without an ethical agent.
Les écrits sur l'éthique bouddhiste en général et l'éthique bouddhiste mahayana en particulier font face à deux problèmes élémentaires. Le premier problème est que l'interprétation usuelle du but sotériologique mahayana, soit d'atteindre le nirvana, entre en conflit avec l'éthique normative traditionnelle, puisque le Nirvana propose une acception transcendant les conventions mondiales. Le second problème est que l'ontologie du vide bouddhiste mahayana semble détruire l'idée même d'une action éthique lorsqu'elle révèle le sophisme de l'action à partir du point de vue de l'individu. Ces deux problèmes affirmer qu'il n'existe pas d'éthique Mahayana. En nous appuyant sur la philosophie bouddhiste zen de Nishitani Keiji dans Religion and Nothingness, nous démontrerons que les deux problèmes découlent en fait d'interprétations erronées, et que si la sotériologie et l'ontologie mahayana sont interprétées adéquatement, elles ne s'opposent aucunement à l'éthique normative traditionnelle. De plus, nous utiliserons l'interprétation du concept de bodhisattva de Nishitani pour révéler qu'il peut y avoir éthique sans agent moral.