Why sponsor an image of the Buddha? Why donate objects or buildings to a temple? The reasons must have been powerful and compelling, to result in the massive production of images, temples, and art during the first three reigns (1782-1851) of the Bangkok period. Kings, nobles, and citizens laid out grand temples with luxurious decorations and furnishings; within them they enthroned opulent images of the Buddha, some of them immense. The capital, resources, and labour of the expanding kingdom of Siam were dedicated to the work of religion to an unprecedented degree. What inspired this? One answer is the dominance of the ideology of merit. To sponsor and to donate images and artefacts such as scriptures and scripture cabinets builds up a store of spiritual merit, which promises a favourable rebirth for the donor, and contributes to her or his eventual realization of Nirvana. The quest of benefits for oneself, one's relatives, and one's ancestors is part of a complex of ideals which include the wish to preserve the Buddha's teaching for a full five thousand years and the aspiration to meet the coming Buddha, Maitreya. To actively and publicly participate in these ideals was one of the predominant social programmes of the period. Fortunately the donors often inscribed the objects that they dedicated, thereby leaving a record of their intentions and aspirations. These donative inscriptions — inscribed on Buddha images, amulet boards, and scripture cabinets - are the primary source for this article. The paper studies Buddha images and other objects, most of them belonging to the nineteenthcentury. The objects are from Wat Ruak Bang Bamru, a small temple in Thonburi, on the west bank of the Chao Phraya River.
Pourquoi commanditer une image du Bouddha? Pourquoi donner des objets ou des édifices à un temple? Les motivations doivent avoir été puissantes et contraignantes pour donner lieu à la production massive d'images, de temples et d'objets d'art qui fut celle des premiers trois règnes (1782-1851) de la période dite de Bangkok. Rois, nobles et citoyens dessinèrent des temples grandioses pourvus de décorations et de mobiliers luxueux. Ils y installèrent d'opulentes images du Bouddha, certaines d'entre elles immenses. Le capital, les ressources et le travail du royaume du Siam en expansion furent consacrés à l'activité religieuse dans une proportion sans précédent jusqu'alors. Pourquoi cela? La domination de l'idéologie du mérite fournit une réponse possible à cette question. Commanditer et donner des images et des objets d'arts tels que manuscrits ou armoires et coffres à manuscrits produit une accumulation de mérite spirituel qui promet au donateur une renaissance enviable et contribue à son éventuelle réalisation du nirvana. La recherche de bénéfices pour ses parents, ses ancêtres et soi-même est une composante d'un ensemble d'idéaux incluant le souhait de conserver l'enseignement du Bouddha pendant cinq mille ans et l'aspiration à rencontrer le futur Bouddha Maitreya. Participer activement et publiquement à de tels idéaux était l'un des programmes sociaux les plus importants de cette époque. Heureusement, les donateurs ont souvent inscrit les objets qu'ils offraient, laissant ainsi un témoignage de leurs intentions et de leurs aspirations. Ces inscriptions, gravées sur les images du Bouddha, les planches à amulettes et les armoires ou coffres à manuscrits constituent la source de cet article qui étudie des images du Bouddha et d'autres objets datant pour la plupart du xix e siècle. Les objets proviennent du Wat Ruak Bang Bamru, un petit temple situé à Thonburi, sur la rive ouest de la Chao Phraya.