Fait partie d'un numéro thématique: Pokchang. Image Consecration in Korean Buddhism / Consécration des images dans le bouddhisme coréen.
摘要
La tradition bouddhique coréenne a eu une pratique unique consistant à enchâsser des vêtements usés dans les statues bouddhiques. Depuis que les spécialistes coréens ont commencé à examiner systématiquement l’intérieur des statues bouddhiques il y a quelques décennies, des vêtements divers y ont été découverts, dont les datations correspondent à la fin de la période du Koryŏ (918-1392) et à la période du Chosŏn (1392-1910). Grâce à un examen des contextes socioreligieux et anthropologiques de cette pratique bouddhique, et en retrouvant la trace de son lien avec les pratiques funéraires et les croyances populaires, cet article soutient que les vêtements usés servaient de corps de substitution du propriétaire et constituaient une offrande à la divinité bouddhiste. Il est largement admis que les objets divers introduits dans la cache ventrale (pokchang 腹藏) des statues ont pour fonction d’insuffler la vie aux statues. Néanmoins, cet article suggère que les vêtements usés avaient une fonction fondamentalement différente, bien qu’ils fassent également partie du pokchang. Cet article examine dans un premier temps une veste en soie provenant de la statue de Mañjuśrī (1466) du monastère Sangwŏn 上院寺. Puis, s’appuyant sur une comparaison interculturelle et une approche interreligieuse, il élargit l’horizon de la pratique et examine pourquoi l’emploi des vêtements est devenu répandu dans le bouddhisme coréen.
目次
A Stained Jacket and the King 102 Material Agency and Legend 109 Substitute Body as a Medium for Prayer 117 Fragmented Body and Organs in Cross-Cultural Context 124 Stamping Protection with Dhāraṇī 128 Conclusion 130